37
Nous autres Iliens, nous comprenons fort bien les courants et les flux. Nous comprenons que les temps changent et que les conditions changent. Le changement est une chose naturelle.
Ward Keel. Les Carnets apocryphes.
Les Nouvelles devaient passer à l’antenne dans moins d’une heure, mais Béatriz savait que cette équipe serait incapable de respecter l’horaire. Il y avait un problème de transmission dont ils ne voulaient pas lui parler. Le résultat était cependant bien visible sur ses écrans. Chaque fois que leur bande était fin prête à être diffusée côté sol, ils s’apercevaient, en la vérifiant une dernière fois, que le montage avait été chamboulé. Quelqu’un semblait jouer des ciseaux après les monteurs. Ce n’était pas plus mal pour elle, de toute manière. Léon lui avait dit que la séquence qu’elle préparait sur les N.P.O. ne serait pas transmise pour approbation côté sol.
Elle se souvenait d’un incident semblable, plusieurs années auparavant, lorsque le Contrôle des Courants se trouvait toujours sous la mer dans un complexe Sirénien. Ils étaient en train d’enregistrer le « quart d’heure spirituel » de Flatterie, une émission de propagande qui s’adressait au peuple de Pandore. Tout s’était très bien passé jusqu’au moment de la retransmission.
Le varech est intervenu. C’était la seule réponse possible, à l’époque, et personne ne voulait l’accepter. Le varech a brouillé certains enregistrements, il en a effacé d’autres.
Les poils de sa nuque se hérissèrent à cette pensée. Elle se souvenait de la manière dont les bandes avaient été finalement montées. La chronologie des émissions avait été changée. Les images et les commentaires avaient été dispersés de manière à faire passer Flatterie pour un idiot, ce qui donnait incontestablement plus de vérité à l’émission.
Mack et moi, nous avons dû faire passer pas mal de fibres du varech dans ce système.
Tous les contretemps qui pouvaient survenir faisaient parfaitement l’affaire de Béatriz. Elle avait besoin d’un peu plus de temps pour réfléchir au moyen de dire sur les ondes ce qui n’était pas dans son texte sans attirer la mort sur elle et sur les autres. Ils ne lui laisseraient faire qu’une apparition symbolique, il faudrait qu’elle en tire le meilleur parti quand le moment viendrait. La plupart des Pandoriens, même les plus pauvres, écoutaient au moins la radio. Elle voulait toucher tout le monde. Elle espérait que ce n’était pas seulement une illusion hystérique qui lui disait que le varech était de son côté.
Il y a un coup de force en préparation, qui peut être derrière tout ça ?
Elle énuméra dans sa tête les diverses possibilités. Pratiquement tous les membres du conseil d’administration de la Sirénienne de Commerce ; les Enfants de l’Ombre ; les Iliens déportés ; le capitaine Brood, agissant probablement pour le compte de quelqu’un d’autre qui devait appartenir aux forces de sécurité de Vashon…
Ou peut-être les Zavatariens, se dit-elle tout en sachant que ce n’était pas leur genre. Leur réaction devant les troubles politiques consistait plutôt à enfouir un peu plus la tête dans le sable ou à se réfugier encore plus haut dans les régions des Hautes Marches ou du dangereux littoral.
Brood n’est rien de plus qu’un opportuniste. Le massacre à la station de lancement a été une erreur et il essaye d’en tirer le meilleur parti possible. S’il y a un coup de force organisé en préparation, il attendra le dernier moment pour se ranger du côté du plus fort.
Béatriz savait que Flatterie n’avait pas d’amis et que ses alliés étaient rares. Tout le monde avait de bonnes raisons de le haïr. Il était arrivé sur Pandore en brandissant son bonnet de sauveur lorsque la planète entière se tournait contre eux, mais c’était lui, ensuite, qui s’était retourné contre les Pandoriens.
« Je suis votre Psychiatre-aumônier, leur avait-il dit. Je suis en mesure de restructurer votre monde et de vous sauver tous. Vos enfants méritent mieux que ce que vous avez aujourd’hui. »
Pourquoi l’ont-ils tous cru ?
Les années que Béatriz avait passées à l’holovision lui avaient fourni la réponse. Le Directeur se montrait tous les jours à l’antenne, que ce soit en personne ou par l’intermédiaire de son « programme de motivation », une série qu’elle n’avait pas, jusqu’alors, considérée comme faisant partie de sa propagande officielle. Béatriz avait même contribué à la réalisation de plusieurs épisodes, en particulier les récents reportages à succès sur la nouvelle nef spatiale. Tout le monde croyait ce que disait Flatterie parce que celui-ci les tenait tellement occupés qu’ils n’avaient pas le temps de faire autrement.
Le Directeur était devenu le plus redoutable des démons qui peuplaient Pandore, à cette différence près qu’il était humain. Pis encore, c’était un pur humain, dépourvu de gènes du varech ou autres bricolages génétiques imposés aux Pandoriens dans le passé. Béatriz le savait maintenant, il accomplissait tout cela grâce à leur aide, grâce à son aide à elle. Et bien qu’elle fût prise au même piège que tout le monde, elle ressentait une véritable exaltation à l’idée que les hommes de Brood étaient incapables de faire parvenir un signal normal côté sol. Ils allaient peut-être avoir finalement besoin de son aide.
Si je fais cette émission en respectant ce qui est écrit sur le papier, j’aiderai de nouveau Flatterie.
Elle se rendait très bien compte, à présent, de ce qu’elle l’avait aidé à faire jusqu’ici. Elle ne l’avait pas aidé à remodeler un monde en proie à des bouleversements géologiques et sociaux, ni à réinsérer des sans-abri dont les îles organiques s’étaient brisées sur les récifs des nouveaux continents, ni à sauver des Siréniens dont les établissements sous-marins avaient éclaté comme des pétards sous l’effet des récents soubresauts des fonds océaniques.
Je suis en train de l’aider à s’échapper d’ici. Ce n’est pas pour explorer les étoiles voisines qu’il a construit cet « œuf de fer-blanc ». C’est sa chaloupe de sauvetage personnelle.
Elle proféra un juron entre ses dents et frappa du poing le pupitre qui se trouvait devant elle, mais doucement. Elle allait peut-être en avoir besoin plus tard. Le reflet que lui renvoyait son écran vide était celui d’une femme qu’elle ne reconnaissait plus. Les cheveux étaient noirs, coupés court et ébouriffés comme les siens, mais les yeux bruns du reflet la fixaient avec une cornée injectée de sang et entourée de cernes noirs qui lui faisaient peur. Son nez était rouge et son teint bien terreux pour quelqu’un qui avait la peau si foncée. Par réflexe, elle tendit la main vers l’interphone pour appeler Néfertiti, sa maquilleuse, mais elle se figea. Néfertiti ne viendrait plus jamais lui brosser les cheveux en murmurant, au moment du compte à rebours : « Vous êtes resplendissante, Béatriz ! Vous allez faire un tabac ! »
Elle frappa une nouvelle fois le pupitre, de désespoir. Léon tourna la tête de son côté, mais s’absorba de nouveau dans le problème posé par les caprices de la transmission avec les studios côté surface. Ses hommes et lui n’avaient pas l’habitude de la gravité zéro qui régnait aux abords de l’axe de l’Orbiteur, et les plus petits mouvements que demandaient leurs occupations les mettaient encore plus en rogne.
Béatriz savait que si elle disait exactement ce qui était écrit, elle aiderait également Brood, et cette idée lui était plus qu’insupportable. Il était en ce moment occupé à superviser le transfert du N.P.O. dans sa crypte à bord de la nef spatiale et elle ne l’aurait pas, Dieu merci, dans les pattes. Si Léon ne parvenait pas à nettoyer leur canal de communication des interférences qui le rendaient inutilisable, Brood allait être fou de rage quand il reviendrait. Et elle ne tenait nullement à le voir dans cet état.
Nano Macintosh était un humain standard, un clone aux yeux bleus issu lui aussi des caissons hyber. Béatriz, pour sa part, était une Ilienne à peu près normale. Les mutations s’étaient atténuées au cours des dernières générations. La plupart des Iliens, bien que plus petits et plus noirs de peau, avaient aujourd’hui un aspect physique aussi normal que Macintosh ou Flatterie. Les Pandoriens, depuis le début, s’étaient toujours laissé dicter leur conduite par les apparences.
Flatterie n’est pas normal, en réalité. Son esprit résulte d’une mutation qui en a fait quelque chose d’abominable. Il n’est pas naturel qu’un être humain foule ainsi aux pieds ses semblables.
Elle connaissait un peu l’histoire de l’esclavage sur la Terre. Des membres de sa propre famille portaient encore les stigmates de la servitude génétique imposée par Jésus Louis. Aujourd’hui seulement, elle prenait conscience du bien-fondé des accusations portées par Ben contre Flatterie pour avoir réduit Pandore en esclavage, aussi bien du côté îlien que Sirénien, d’une poigne qui n’avait fait que se resserrer cruellement à mesure que la faim augmentait dans le peuple.
Les vingt-cinq dernières années avaient vu se succéder toute une série de catastrophes cumulatives qui avaient durement atteint la planète entière : le fond de l’océan s’était soulevé le long d’une ligne de racines du varech pour former la première bande de terre émergée. D’autres dorsales avaient suivi, toujours sur le tracé des racines géantes du varech. Les soulèvements répétés des fonds océaniques avaient détruit des douzaines d’établissements Siréniens sous la mer et causé le naufrage ou l’échouement volontaire de la plupart des cités organiques flottantes des Iliens, y compris celle où Béatriz était née. Les réfugiés avaient afflué par milliers dans les camps sommairement installés sur la côte. Forcés d’apprendre à survivre de nouveau sur la terre ferme au bout de près de trois cents ans passés sur la mer ou dessous, ils n’avaient jamais eu l’impression que Flatterie avait cherché à alléger leur fardeau, mais qu’il avait tout fait, au contraire, pour les faire sombrer encore davantage.
— C’est la planète tout entière qui essaie de nous éliminer, lui avait dit Mack lors de leur toute première conversation. Nous n’avons pas à lui donner un coup de main pour ça.
Il n’avait cependant rien fait contre Flatterie. Il passait toutes ses heures de veille et un bon nombre de ses heures de rêverie à perfectionner la station orbitale qui devait servir de point de départ au grand bond vers les étoiles. Parallèlement, il dirigeait le Contrôle des Courants et il était en train de devenir le grand expert planétaire sur le plus mystérieux des habitants de Pandore, le varech. Il définissait ses priorités de manière négative.
« Le Contrôle des Courants nous est indispensable, expliquait-il. Le varech est fascinant, certes, mais la situation exige que nous nous servions de lui pour acheminer nos denrées, faute de quoi les nôtres mourront. La maîtrise du varech facilite la réalisation de ce projet, elle facilite l’existence des colonies humaines et représente une garantie de succès. »
C’est alors qu’il avait inventé sa Grille Maîtresse, qui permettait de se passer du système sous-marin complexe mis au point par le Contrôle des Courants Sirénien. Avec la Grille Maîtresse, toutes les opérations se faisaient en orbite. Le réseau Sirénien sous la mer avait subi de graves dommages, mais il continuait à acheminer du matériel lourd et à installer de nouvelles grilles. Lorsque la Grille Maîtresse était en opération, une seule personne pouvait contrôler tous les couloirs de navigation de l’hémisphère le plus riche de la planète.
Béatriz s’était trouvée aux côtés de Mack, deux ans auparavant, en tant qu’invitée spéciale, lors de l’inauguration de la Grille Maîtresse. Officiellement, bien sûr, elle était là en qualité de correspondante de l’holovision. Mais il lui plaisait de croire qu’il y avait un peu plus, dans l’invitation de Mack, que le simple désir de la faire participer à un événement d’actualité. Ses yeux bleus brillaient incontestablement d’un éclat plus vif en sa présence et il avait eu avec elle, durant de longues heures, d’agréables conversations durant lesquelles ils se laissaient flotter dans l’apesanteur des nuits axiales de l’Orbiteur et s’abandonnaient au confort moelleux des hamacs. Ce qui avait commencé sous la forme de quelques opportunistes frôlements de mains s’était rapidement transformé en une idylle très sérieuse.
J’espère bien que nous aurons d’autres occasions, se dit-elle en soupirant profondément pour refouler ses larmes.
Elle sursauta lorsqu’une lumière rouge se mit à clignoter au-dessus de la porte. C’était, dans un studio, l’équivalent d’une sonnerie stridente destinée à alerter chaque opérateur devant son pupitre. L’usage était de verrouiller la porte du studio lorsqu’un enregistrement était en cours.
Quelqu’un veut entrer.
Ce n’était pas un homme à Brood. Elle le savait en voyant la peur qui perlait en pâles gouttelettes sur le front de Léon.
C’est Mack. Ça ne peut être que lui !
— Restez où vous êtes ! ordonna Léon en débouclant son harnais et en pointant sur elle un index autoritaire. Je m’occupe de ça. Votre texte va apparaître sur l’écran dans un instant. Mêmes indications que d’habitude. C’est moi qui supervise et vous avez intérêt à suivre mes instructions à la lettre.
Il se propulsa jusqu’à la porte ovale, mit ses écouteurs et enfonça la touche de l’interphone.
— Nous sommes en train d’enregistrer, annonça-t-il. L’accès est interdit à toute personne étrangère au studio.
Béatriz retenait son souffle. Bien qu’ils eussent toujours verrouillé les portes pour les enregistrements et les diffusions en direct, les responsables de l’holovision avaient toujours encouragé les gens à venir assister aux émissions. De nombreux travailleurs à bord de l’Orbiteur aimaient passer une partie de leurs loisirs à voir travailler son équipe et l’accès ne leur avait jamais été interdit.
— C’est Spud Soleus, annonça dans les écouteurs de Béatriz une voix haut perchée et grésillante qui la fit sourire malgré elle. Du Contrôle des Courants. Un grave problème technique est survenu. Le docteur Macintosh a besoin de parler d’urgence à Béatriz Tatoosh.
Elle sentit un grand coup dans sa poitrine et ses joues s’empourprèrent. Les paumes de ses mains continuaient à transpirer.
— Elle se prépare à passer à l’antenne en direct. Dites au docteur Macintosh que cela devra attendre.
— Ça ne peut pas attendre. Notre ligne émettrice est en panne et toute une section de la grille est inopérante…
— J’ai des ordres, dit Léon d’une voix qui semblait un peu plus hésitante. Peut-être, à la fin de l’émission…
— Le docteur Macintosh est le commandant de cette station. Il a reçu l’ordre, directement de Flatterie, de rétablir cette grille coûte que coûte. Nous avons besoin de votre ligne pour émettre et de Béatriz Tatoosh pour nous conseiller. Permettez-moi de vous rappeler que tous les circuits sont relayés au niveau du Contrôle des Courants et que nous pouvons vous couper…
— Attendez une seconde, fit Léon d’une voix plus modérée. Je vais voir ce que je peux faire.
Il coupa l’interphone et appuya la tête contre la cloison.
— Merde ! fit-il en se cognant le front contre le plastacier. Merde !
Ses écouteurs, amortissant le choc, l’avaient empêché d’être projeté en arrière au milieu du studio.
Brave Spud ! se dit Béatriz.
Il avait menti à Léon à propos des circuits. Une partie seulement était relayée par le Contrôle des Courants. Macintosh et elle avaient travaillé ensemble à la conception des studios et nul ne pouvait le savoir mieux qu’elle. Pas Léon, en tout cas. Il avait d’autres problèmes à part celui-là et il n’osait rien faire sans l’accord de Brood. Mais il était difficile d’alerter ce dernier sans que l’Orbiteur tout entier soit au courant.
Le cœur de Béatriz fit de nouveaux bonds dans sa poitrine et elle frotta ses paumes moites contre les jambes de sa combinaison-pantalon. Malgré le danger, elle savourait le dilemme que connaissait Léon.
N’importe quoi, pourvu qu’ils en bavent.
Léon enfonça de nouveau la touche de l’interphone.
— Personne ne peut entrer jusqu’à la fin de…
— Nous pouvons transmettre sur votre ligne avec notre propre fréquence porteuse, déclara Spud. Nous n’avons pas besoin de vous. C’est le docteur Macintosh qui commande ici et il a dit…
Léon coupa l’interphone d’un geste sec, débrancha ses écouteurs et se propulsa de nouveau en direction de son poste de montage. Incapable de contrôler ses mouvements, il entra en collision avec les deux autres techs. Quand ils eurent débrouillé câbles et membres, ils se penchèrent chacun sur l’une des épaules de Léon et tinrent un conciliabule animé.
Béatriz se laissa glisser vers la porte ovale distante de deux mètres et brancha ses propres écouteurs. Elle remit l’interphone en circuit et laissa flotter les écouteurs près de la porte. Ils ne l’avaient pas vue. L’opération avait pris moins de quatre secondes d’après le grand chronomètre mural.
De retour à son pupitre, elle décrocha son communicateur et composa le numéro de Mack. Le voyant correspondant allait s’allumer sur toutes les consoles des postes de montage, elle le savait. Comme elle s’y attendait, Léon bondit pour se retrouver nez à nez avec elle, le visage congestionné de fureur.
— Je vous avais prévenue de ne rien tenter !
Ce n’était plus le tech timide devant son pupitre de montage qui s’adressait à elle, c’était l’officier responsable du commando de choc de la sécurité qui comprenait qu’il se trouvait dans de mauvais draps.
— Je vous aurais déjà abîmé votre belle gueule si nous n’en avions pas provisoirement besoin, ma poupée. Ne croyez surtout pas que nous n’avons aucun plan de rechange. Essayez ça encore une fois et vous aurez gagné un voyage gratuit par le sas des navettes, c’est bien clair ?
Béatriz dut dissimuler un sourire pour la première fois de toute la journée. Il avait hurlé pour l’insulter, chose qui serait passée inaperçue dans le reste de l’Orbiteur si elle n’avait pas d’abord branché l’interphone et connecté ses écouteurs à deux pas de l’endroit où se tenait Léon. Elle n’eut pas de mal, avec ses talents d’actrice, à feindre une terreur qu’elle avait d’ailleurs éprouvée à plusieurs reprises depuis le moment où elle avait ouvert les yeux au commencement de cette journée.
— J’obéirai, dit-elle, aussi fort qu’elle l’osa. Je ne veux pas mourir comme tous les autres. Je ferai ce que vous ordonnerez.
Léon regagna sa place auprès des deux autres. Mais il était à peine arrivé que l’alerte générale retentissait, sous la forme de quatre longs coups de sirène venant du plafond.
Malgré le choc causé par le bruit, Béatriz se sentit transportée d’allégresse. Elle connaissait la signification du signal pour avoir participé à des exercices dans le passé. Quatre coups signifiaient : « Incendie, alerte générale, secteur du Contrôle des Courants ». Et les studios de l’holovision étaient situés dans ce secteur.
Tandis que Léon et les deux autres, affolés, allaient dans tous les sens en se demandant ce qui se passait, Béatriz murmura pour elle seule :
— Tu es un amour, Spud.